Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur jay receu la lettre quil vous a pleu mescrire
2datée du XXIIe, ensemble la coppie de celle
3que le roy vous a escript. Je loue Dieu, monsieur,
4de ce que vous congnoissés que lacusation des
5meschantz vous sert de justification ; et quant
6à ce quil vous plaist de me demander advis
7touchant le visce-chastelain de Queras, je men
8remeteray tousiours monsieur à votre bon jugemant
9et prudence. Bien vous diray-je, monsieur, que
10sil nest ung peu mercurialisé, il tiendra
11tousiours ceste pauvre vallée où il est
12chef à son pié et sans auser halener, car
13je vous assure monsieur quilz nont encores
14ausé prendre les armes et na aucunemant
15desarmé ceulx de la pretendue religion, de
16manière que les catholiques y ont moins de
17liberté que les aultres. Je vous mandis
18dernièremant que monsieur de Sainctal estoit
19mort. Il est aussi bien eschapé que
20monsieur le conte de Tende dont je loue
21Dieu. Je nay pour cest heure autre chose
22[v°] digne de vous si ce nest pour me recommander
23bien humblemant à votre bone grace. Sur ce, je
24prie Dieu quil vous doinct
25Monsieur en santé longue et heureuse vie.
26D’Ambrun, ce penultiesme de 7bre 1572
27Votre très humble allié et
28serviteur G. d’Avanson, A.
29d’Ambrun
30Je desire bien monsieur que
31madame de gordes voye en la
32presente mes humbles recommandations
33à sa bone grace.